Fiji souhaite accueillir plus de Canadiens
by Marsha Mowers
Tourism Fiji CEO Brent Hill.
Il est difficile d’imaginer qu’une destination aussi belle et ensoleillée que les îles Fiji puisse rencontrer des défis pour attirer les visiteurs canadiens. Après tout, chaque année, les Canadiens cherchent à fuir les hivers rigoureux et sont avides de découvrir de nouvelles cultures et aventures.
Pourtant, les Canadiens ne représentent qu’environ 2 % des visiteurs au pays, qui a atteint un sommet record en 2024 avec un million de visiteurs, dont 81 000 arrivés par croisière.
Destination “longue distance”, les îles Fiji doivent faire face à la concurrence des destinations plus proches comme les Caraïbes, qui offrent soleil et plage à un prix et un temps de voyagement beaucoup plus bas.
Mais Tourisme Fiji est prêt à relever le défi et à rivaliser pour attirer le marché canadien. L’organisme élargira sa présence au Canada cet été avec l’embauche d’un représentant additionnel (poste à pourvoir) et lancera une vaste campagne plus tard cet été pour cibler les “snowbirds”. La basse saison aux îles Fiji correspond à l’hiver canadien, et on espère que les prix plus bas et une meilleure disponibilité attireront les voyageurs.
« Les voyageurs viennent pour la chaleur des Fidjiens et l’authenticité de l’expérience », a déclaré Brent Hill, PDG de Tourism Fiji, à Travel Market Report Canada lors du FTE (Fiji Tourism Exchange) plus tôt cette semaine.
« Beaucoup de destinations parlent de culture, et certes, il y a une culture, mais elle n’est pas particulièrement accueillante, et on ne vous y intègre pas comme on le fait aux îles Fiji, où la culture est riche et l’accueil sincère.
Oui, on peut aller à Cancún, à la Barbade ou ailleurs dans les Caraïbes, mais dans une certaine mesure, on y retrouve une version différente de ce que l’on connait déjà, avec les mêmes magasins, etc. Il n’y a pas un seul Starbucks sur les îles et je pense que c’est un point de vente important. »
Fiji Airways offre actuellement deux vols directs par semaine au départ de YVR au Canada, avec un troisième vol prévu pour l’hiver. Leur partenariat avec Porter Airlines, lancé en avril 2024, permet un accès direct à travers tout le pays.
« Le défi avec les îles Fiji en ce moment, c’est les gens sont un peu freinés par les prix », explique Anthony Saba, vice-président pour le Pacifique Sud chez Goway, lors du FTE.
« Mais, on oublie qu’on ne compare pas les mêmes choses ; si vos clients cherchent uniquement du soleil et du sable, Fiji est plus difficile à vendre. »
Saba précise que Goway essaie de faire les choses différemment pour stimuler la demande canadienne.
« Pour certains de nos forfaits, nous essayons de proposer aux hôtels des formules ‘tout inclus’, entre guillemets, ce qui n’est pas la norme ici, mais qui peut servir d’argument de vente au marché canadien. Nous collaborons avec les hôtels pour offrir une valeur ajoutée afin que le prix soit plus attrayant. »
Hill et Saba s’entendent pour dire que stimuler les visites canadiennes dépend surtout de la façon dont on communique les atouts uniques des îles Fiji. Saba souligne que l’offre d’hébergement est aussi en jeu.
« Nous avons de magnifiques complexes hôteliers haut de gamme et le segment luxe continue de se développer. Mais il faut plus d’options pour la classe moyenne – tout le monde ne cherche pas l’ultra luxe. Il faut plus de développement dans les catégories trois à quatre étoiles et demie, et on commence à voir ça. Il nous faut une gamme de produits plus large – ce que j’aime appeler “pour monsieur et madame Tout-le-Monde”, c’est essentiel. »
Goway, Tourism Fiji et Fiji Airways comptent également miser sur le marché des escales, en ajoutant de nouvelles routes et des forfaits combinés pour les Canadiens visitant l’Australie qui désiraient “couper la route”. Étant donné que l’Australie a accueilli plus de 1,1 million de Canadiens en 2024, c’est un marché important à exploiter.
Tourism Fiji souhaite aussi collaborer plus étroitement avec les conseillers en voyages grâce à son programme de formation MATAI, qui signifie « expert » en fidjien.
« La plupart des gens qui viennent aux îles Fiji font encore appel à un agent pour comprendre et réserver. Ils savent que c’est magnifique, mais ils veulent l’expertise d’un conseiller », dit Hill. « Notre programme MATAI aide à former les agents, et le dollar canadien a plus de valeur ici, ce qui est aussi un bon argument de vente.
Les îles Fiji, c’est une destination unique. J’adore le fait qu’une fois arrivé, on n’a pas à parcourir de grandes distances pour vivre quelque chose d’authentique.
Si vous avez ne serait-ce qu’un petit goût d’aventure, les Fidji sont faites pour vous. »

