Connaissez-vous vos BDM’S? Andrea Arkell de VAC@domicile
by Marsha Mowers
Pour Andrea Arkell, Directrice de comptes VAC@Domicile, Ontario et Est du Canada, tout a commencé par une croisière.
En 2001, ses grands-parents ont célébré leur 50ᵉ anniversaire de mariage en emmenant toute la famille — 17 personnes — en croisière.
« Cette croisière, c’est ce qui a déclenché mon amour du voyage », se souvient-elle. « Dès notre retour, je me suis dit : Je veux faire ça. Je veux travailler sur un navire de croisière. »
Ce fut le point de départ d’un saut audacieux dans l’univers des croisières. Andrea a répondu à ce qui ressemblait, à l’époque, à un courriel indésirable de Carnival Cruise Line. Mais l’offre était bien réelle. Elle a décroché un poste d’hôtesse de casino, déambulant dans la salle, discutant avec les passagers aux machines à sous, proposant des boissons et des cartes de fidélité.

Son premier contrat fut à bord du Carnival Fantasy, reliant la Floride aux Bahamas pendant six mois. L’expérience fut amusante, mais elle réalisa vite qu’elle désirait plus d’intimité qu’une cabine partagée. C’est alors qu’elle s’est réinventée : en apprenant par elle-même les rudiments des cartes Wi-Fi (vous vous souvenez ?) elle réussit à obtenir un poste de gestionnaire du cybercafé chez Holland America.
Ce nouveau rôle lui conféra un titre d’officier et sa propre cabine. Elle apprit à monter des ordinateurs en cale sèche et passa les trois années suivantes à travailler pour plusieurs grandes compagnies de croisières, dont Holland America, Norwegian et P&O Cruises, embarquant même sur un tour du monde avec P&O.
« J’étais la seule Nord-Américaine sur le navire, parmi l’équipage et souvent même parmi les passagers », raconte-t-elle.
Le bénévolat comme accompagnatrice d’excursions lui ouvrit des horizons uniques : les pyramides d’Égypte, les marchés de Thaïlande et d’innombrables autres destinations inoubliables, le tout au début de sa vingtaine.

Retour à terre et réinventions
Andrea finit par revenir sur la terre ferme, s’installant en Colombie-Britannique où elle accepta un poste à l’Université de la Colombie-Britannique, campus Okanagan. Un changement radical — des casinos flottants et croisières mondiales au bureau de l’association étudiante.
« Mon père a traversé le pays avec moi, dans ma petite voiture remplie de toutes mes affaires », raconte-t-elle en riant.
Après la naissance de sa fille Anika, un retour en Ontario entraîna une nouvelle remise en question professionnelle. Les frais de garde d’enfant annulaient presque son salaire, et les recherches d’emploi dans le milieu universitaire se révélèrent difficiles, les postes n’étant pas transférables d’une institution à l’autre.
Puis, un heureux hasard : la mère d’une amie possédait Uxbridge Travel. Andrea commença par l’aider en gérant les réseaux sociaux. Mais son bagage en voyages reprit vite le dessus.
« Je lui ai demandé : Comment vend-on des voyages ? », dit-elle. Un jour par semaine se transforma en temps plein, et en six mois, elle avait bâti une clientèle assez solide pour soutenir un poste complet.
Elle passa ensuite en mode travail à domicile avec une agence hôte, bâtissant sa propre marque, participant à des événements locaux et travaillant soirs et week-ends pour faire grandir sa clientèle.
« J’allais dans des salons pour mamans, entre des stands de Jamboree et de Tupperware, avec ma propre table de voyages », se souvient-elle.
Cet investissement porta ses fruits : pendant cinq ans, elle dirigea son entreprise à domicile, acquérant une connaissance approfondie de l’industrie et affinant ses compétences

La pandémie, un nouveau virage
Puis la pandémie frappa.
Avec l’industrie du voyage à l’arrêt, Andrea, fidèle à son dynamisme, retourna aux études à la quarantaine. Elle se réinscrivit au même collège qu’à ses 18 ans, cette fois en administration de bureau médical. Elle se retrouva alors entourée d’un nouveau type de clients potentiels : des professionnels de santé épuisés qui avaient désespérément besoin de vacances.
Un voyage de familiarisation (FAM trip) provoqua la rencontre qui ouvrit la prochaine porte. Elle demanda comment devenir BDM (Business Development Manager) et en mai 2023, Andrea rejoignit l’équipe des ventes d’Air Canada. En août 2024, elle intégra Air Canada Vacations dans son rôle actuel.
Une carrière riche qui inspire
Aujourd’hui, Andrea met à profit ses expériences variées pour créer des liens solides avec les agents.
« J’ai déjà été de l’autre côté, à crier devant mon écran quand une réservation était annulée. Je connais cette frustration. Ce rôle est vraiment le meilleur des deux mondes : je reste dans l’industrie du voyage, toujours connectée aux agents, mais désormais je peux les soutenir d’une autre façon. »
Maman d’une adolescente (sa fille Anika a maintenant 15 ans), Andrea reconnaît la difficulté de trouver l’équilibre.
« Surtout quand ils sont jeunes, c’est difficile. Ce n’est pas une industrie 9 à 5. C’est un mode de vie », dit-elle. « Mais si vous aimez ce que vous faites, et que vous avez le bon soutien, tout devient possible. »
Andrea encourage les nouveaux venus dans l’industrie à suivre leur passion, même dans l’incertitude.
« Si vous ne le faites pas, quelqu’un d’autre le fera. La passion est faite pour être utilisée. »
Et son dernier conseil :
« Ne doutez pas de vous. Si vous ressentez quelque chose au fond de vous, lancez-vous. Vous risquez de remettre en question chacune de vos décisions, mais chaque risque que j’ai pris m’a menée vers quelque chose de mieux. »

