La conférence de presse d’Air Canada interrompue par des manifestants du SCFP
by Bruce Parkinson
Une conférence de presse d’Air Canada prévue ce matin à 10:30 pour faire une mise au point s’est terminée abruptement ce matin après que des manifestants du syndicat SCFP représentant les agents de bord aient fait irruption dans la salle et se soient placés à l’avant de la scène, pancartes à la main.
À plusieurs reprises, il a été demandé aux manifestants de permettre aux responsables d’Air Canada de répondre aux questions en personne et en ligne des journalistes, mais ils ont refusé de partir et la conférence de presse a été interrompue.
Avant l’interruption, on avait appris qu’Air Canada avait entamé sa réduction progressive des opérations en annulant les vols long-courriers prévus plus tard dans la journée. Demain, 500 vols seront annulés et, d’ici samedi matin, l’ensemble du réseau sera fermé.
Arielle Meloul-Wechsler, vice-présidente exécutive et chef des ressources humaines d’Air Canada, a déclaré qu’au début des négociations, la section Air Canada du SCFP, qui représente 10 000 agents de bord, réclamait une augmentation de rémunération de plus de 100 %.
L’offre actuelle, a précisé Mme Meloul-Wechsler, comprend une hausse de 38 %, incluant une proposition de « salaire au sol » que le SCFP considère comme du « travail non rémunéré » avant le décollage et après l’atterrissage.
« Nous n’avons jamais quitté la table de négociation », a déclaré Mme Meloul-Wechsler. « Nous avons fait des offres et répondu à chacune des propositions du SCFP. Le SCFP a gaspillé 10 jours précieux à obtenir un mandat de grève », a-t-elle ajouté.
La chef des ressources humaines a affirmé que le SCFP visait des objectifs de rémunération « insoutenables ».
« Nous travaillons très dur. Nous savons que la meilleure entente se trouve à la table. Nous avons atteint une impasse, nous avons proposé un arbitrage, et cela a été refusé », a-t-elle poursuivi.
Mark Nasr, vice-président exécutif et chef des opérations, a déclaré que la compagnie aérienne « regrette profondément » l’impact sur ses clients. « Nous ferons tout pour atténuer les effets de la grève autant que possible », a-t-il ajouté.
Ceci dit, si les agents de bord cessent le travail samedi matin, Air Canada ne pourra pas faire grand-chose d’autre que de tenir les clients informés de l’état de leurs plans de voyage.
« Nous sommes très déçus par les actions du SCFP. Une entente était et est toujours possible », a déclaré Mme Meloul-Wechsler, ajoutant que l’offre d’Air Canada ferait de ses agents de bord les mieux payés au Canada.
Les dirigeants d’Air Canada ont également critiqué la description faite par le SCFP selon laquelle les agents de bord toucheraient des « salaires de misère ».
« Tout progresse avec l’ancienneté », a rappelé Mme Meloul-Wechsler. « Un agent de bord gagne 70 000 $ après 10 ans, et notre offre ajouterait 38 % à ce montant. »

