Le SCFP “refuse respectueusement” la demande d’arbitrage obligatoire demandée par Air Canada
by Bruce Parkinson
Air Canada is winding down operations in advance of a strike by its flight attendants.(PHOTO: Air Canada Component of CUPE Facebook page)
Air Canada a demandé que le conflit de travail avec les agents de bord soit soumis à un processus d’arbitrage obligatoire. Le Syndicat des agents de bord d’Air Canada du SCFP, qui représente 10 000 agents de bord d’Air Canada et d’Air Canada Rouge, a « respectueusement refusé ».
« Après huit mois de négociations, nous n’avons pas été en mesure de parvenir à une entente de principe malgré nos meilleurs efforts et ceux du Service fédéral de médiation et de conciliation », a écrit Air Canada dans une lettre signée lundi par Arielle Meloul-Wechsler, vice-présidente et chef des ressources humaines d’Air Canada.
Pour sa part, le SCFP a envoyé une lettre signée par Wesley Lesosky, président de la section d’Air Canada. On pouvait y lire notamment :
« Nous refusons donc respectueusement la proposition de procéder à un arbitrage obligatoire à ce stade. Nous invitons plutôt Air Canada à poursuivre les négociations à la table afin de réaliser des progrès significatifs vers une entente. »
Dans une mise à jour publiée sur le site du comité de négociation, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a décrit la proposition d’Air Canada de soumettre le dossier à un arbitrage obligatoire. Ce processus ferait intervenir un arbitre tiers chargé de trancher sur les points non réglés par les deux parties et de rendre une décision.
« Bien que nous apprécions la reconnaissance de vos efforts à la table de négociation au cours des neuf derniers mois, le Syndicat des agents de bord d’Air Canada du SCFP estime fermement que le moyen le plus efficace d’obtenir une convention collective juste et équitable est de poursuivre les négociations directes entre les parties, avec le soutien, au besoin, du Service fédéral de médiation et de conciliation », a déclaré le SCFP dans sa lettre.
« L’arbitrage obligatoire, bien qu’utilisé dans certaines circonstances par le passé, n’est pas une voie appropriée dans ce cycle de négociation », a ajouté le SCFP.
Air Canada et ses agents de bord n’ont toujours pas d’entente.
« Nos membres nous ont clairement exprimé un fort mandat de grève, reflétant leur détermination à obtenir un contrat qui répond aux enjeux clés, notamment les salaires, le travail non rémunéré, les indemnités journalières, les régimes de retraite, les règles de travail et les dispositions relatives au repos, dont plusieurs sont toujours en suspens. Nous restons déterminés à utiliser tous les outils disponibles dans le processus de négociation pour parvenir à une entente négociée qui répond aux besoins de nos membres. »
Dans sa lettre, Air Canada a déclaré : « Recourir à l’arbitrage obligatoire permettra aux agents de bord, au SCFP, à Air Canada et à Air Canada Rouge d’aller de l’avant sans plus de délais ni d’incertitudes, qui pèsent sur nous tous. Un arbitre expérimenté pourra rapidement comprendre nos positions respectives et soit nous aider à parvenir à une entente par la médiation, soit rendre une décision équitable. »
Air Canada a également proposé que si les deux parties ne peuvent s’entendre sur le choix d’un arbitre dans un délai de 30 jours, « nous demandons au ministre du Travail d’en nommer un ».
L’arbitrage obligatoire suspendrait la possibilité d’un lock-out ou d’une grève, même si les membres du SCFP ont voté massivement en faveur d’un mandat de grève la semaine dernière, préparant le terrain pour une grève qui pourrait commencer dès 0 h 01 (HE) le 16 août.

