Ces femmes de l’industrie qu’on aime: Wendy Paradis de l’ACTA
by Marsha Mowers
C’est un voyage scolaire au Royaume-Uni qui a éveillé chez Wendy Paradis une passion pour les voyages, qui s’est finalement traduit par une carrière de 40 ans dans l’industrie.
« J’ai eu beaucoup de chance qu’au secondaire, une amie m’ait invitée à passer l’été au Royaume-Uni lorsque j’avais 15 ans. C’était mon tout premier vol et mon premier voyage à l’extérieur du Canada, à part la Floride, » a-t-elle raconté à Travel Market Report Canada lors d’une entrevue ce printemps, après avoir annoncé sa retraite prochaine de l’ACTA.
« C’est à ce moment-là que je suis tombée amoureuse des voyages. Pas seulement des expériences de voyage en soi, mais de toute l’industrie : rencontrer un agent de voyages, réserver nos billets, arriver à l’aéroport, voir les agents au comptoir d’enregistrement, les agents de bord, le pilote, puis arriver dans ce nouveau pays. J’étais fascinée par tous les métiers que je voyais dans la chaîne, et à 15 ans, je me suis dit : je veux vraiment faire cela plus tard. »
Le moment décisif est arrivé lorsque les parents de son amie les ont emmenées à Paris pour fêter leurs 16 ans.

« C’est là que tout a changé. Je suis rentrée chez moi, j’ai commencé à faire des recherches sur les carrières dans le domaine du voyage et à 16 ans, j’ai décidé de devenir conseillère en voyages. Je suis allée étudié, j’ai commencé à travailler, et ma carrière a décollé à partir de là. »
Depuis ses débuts comme conseillère en voyages, Paradis a occupé plusieurs postes clés : gestionnaire de voyages, directrice régionale, puis vice-présidente pour des marques réputées comme Eatons Travel, Thomas Cook, CAA et Marlin Travel, acquérant une solide expérience tant dans le voyage de loisir que d’affaires.
C’est une professeure du collège qui a influencé son parcours éducatif et, par le fait même, sa future carrière à l’ACTA.
«J’avais une enseignante nommée Gillian Snook qui a vraiment marqué ma carrière. J’avais terminé ma première année de collège et je lui ai dit que je ne croyais pas que ce programme était ce que je recherchais. J’étais davantage intéressée par le fonctionnement du monde du voyage, les politiques et les relations internationales.
Elle m’a conseillé de terminer mon programme de collège, puis d’aller à l’université en administration. C’était un conseil en or, car j’ai fini par aller à l’Université Western, où j’ai étudié l’administration, la politique internationale et l’administration publique. C’est directement lié à mon travail à l’ACTA. »
« Tout cela a renforcé mes connaissances, ma carrière et ma pensée critique. C’est incroyable de voir comment on pense aller à gauche, puis à droite, et au final, tout ça enrichit notre parcours de vie et notre carrière. Ce conseil a vraiment fait une différence pour moi. »
Lorsque la nouvelle de la retraite de Paradis a été annoncée en mars, les réactions ont été partagées : il y avait à la fois un sentiment de célébration, puisque c’est bien mérité et une certaine inquiétude au sein de la communauté de l’ACTA. Après tout, elle a été une voix forte pour les conseillers pendant la pandémie, plaidant avec ferveur pour eux et pour des changements au niveau des structures de commission.
Avec le contexte politique polarisé au Canada et aux États-Unis, plusieurs se demandent à quoi ressemblera la défense des intérêts de l’industrie, et si elle sera aussi solide qu’elle l’a été sous la direction de Paradis.
« Je peux vous dire que je quitte l’ACTA alors qu’elle est entre de bonnes mains. L’équipe est expérimentée et entièrement dédiée au succès de nos membres. Avery Campbell est à la tête de notre service de relations gouvernementales et il comprend bien les enjeux politiques actuels et leurs impacts possibles sur notre industrie. Je suis convaincue que l’ACTA est bien positionnée pour continuer à jouer un rôle de chef de file en matière de représentation et d’éducation. L’équipe, les groupes consultatifs et notre conseil d’administration national sont tous très engagés. »
À quoi ressemblera la retraite pour Paradis?
« J’aimerais d’abord me détendre un peu, puis continuer à voyager à travers le monde. Un de mes objectifs est de passer plus de temps avec mon mari, qui est déjà à la retraite, et avec mes enfants adultes. J’adore voyager et je souhaite le faire davantage pour le plaisir, à mon rythme.
« Je me vois aussi aider avec certains projets d’affaires à venir, et j’aimerais avoir plus de temps libre pour explorer d’autres passions.
Et bien sûr, si l’industrie du voyage a besoin de mon aide, je resterai présente en coulisses pour offrir mon soutien. »

